Trafic de civelles : des peines de prison ferme requises contre des pêcheurs de Vendée et de Charente-Maritime

Dix pêcheurs, dont plusieurs professionnels, comparaissaient lundi 22 septembre devant le tribunal judiciaire de La Roche-sur-Yon pour trafic illégal de civelles, le poisson bébé de l’anguille. Le procureur a requis jusqu’à un an de prison ferme et une interdiction définitive de pêche.

Les pêcheurs étaient accusés de participation à une association de malfaiteurs, ainsi que de détention et de transport illégal d’animaux non domestiques en bande organisée. Certains sont également poursuivis pour cession non autorisée de civelles.

L’anguille est une espèce protégée, soumise à des quotas stricts pour la consommation et le repeuplement. Selon l’Office français de la biodiversité (OFB) et la gendarmerie, le trafic démantelé en mars dernier concernait 470 kilos de civelles vendues illégalement, soit un préjudice écologique évalué à plusieurs centaines de milliers d’euros, d’après les associations environnementales parties civiles.

Ce dossier constitue l’un des plus importants trafics de civelles en France ces dernières années, la marchandise ayant notamment été écoulée en Espagne. Les pêcheurs concernés étaient basés sur le port de Charron, en Charente-Maritime, et opéraient dans la baie de l’Aiguillon, en Vendée.

Le procès se poursuit et devrait permettre d’établir la responsabilité exacte de chacun des prévenus dans ce réseau organisé.

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