Face à une cohabitation de plus en plus tendue entre piétons et cyclistes, la Ville de La Rochelle a décidé de passer à l’action. De nouveaux marquages au sol, des zones où le vélo devra être mis pied à terre et un contrôle accru des vitesses sont déployés pour rétablir un meilleur partage de l’espace public.
Des marquages visibles dans les zones sensibles
Depuis quelques jours, une douzaine de grands panneaux « Piétons prioritaires » peints au sol apparaissent dans plusieurs secteurs très fréquentés : le quartier de La Genette, l’avenue du Général de Gaulle, l’avenue du Général Leclerc ou encore la place de la Motte-Rouge, au cœur du Vieux-Port. Traverser cette dernière « peut parfois s’avérer périlleux », reconnaît une passante, face à des cyclistes parfois pressés de se frayer un passage.
Une autre Rochelaise, pourtant adepte du vélo, avoue avoir renoncé à circuler en centre-ville : « Je ne descends plus en ville à vélo, parce que j’ai peur. J’ai peur des autres vélos, j’ai peur des trottinettes… Il n’y a pas beaucoup de respect des priorités. »
Une volonté de « remettre de l’ordre »
Le maire Thibaut Guiraud insiste : « Les cyclistes doivent entendre que le piéton est prioritaire. » Selon lui, la forte fréquentation des pistes cyclables est une preuve du succès de la politique menée depuis plusieurs années, mais impose désormais une meilleure régulation des flux entre piétons, vélos et voitures.
Dans cette optique, la Ville va instaurer des « zones pied à terre » dans des secteurs particulièrement denses, comme celui du marché central. Des arrêtés municipaux préciseront les horaires et périmètres concernés.
Un contrôle accru des vitesses
La municipalité s’équipe également d’un nouvel outil : un curvomètre. Cet appareil permettra à la police municipale de contrôler la vitesse des vélos électriques et trottinettes, et de vérifier qu’ils ne sont pas débridés. Rappelons que la vitesse maximale autorisée est de 25 km/h.
« Les vélos, c’est très bien, les pistes cyclables, c’est génial. Mais il y a de plus en plus de trottinettes et de vélos électriques qui roulent trop vite. Le but, c’est de remettre de l’ordre et de garantir la sécurité de tous », conclut le maire.