Saison touristique 2025 : un bilan globalement positif pour l’île de Ré

La fréquentation des bureaux d’accueil de Destination Île de Ré, qu’il s’agisse de l’accueil physique, des appels téléphoniques, des mails ou du tchat en ligne, constitue un indicateur clé de l’activité touristique, même si elle reste sensible aux conditions météorologiques. Entre avril et août 2025, elle a enregistré une baisse de 7 % par rapport à la même période en 2024, impactée notamment par la canicule. Cependant, l’avant-saison a montré une belle progression, confirmant la tendance de ces dernières années : « Depuis plusieurs exercices, la part des visiteurs accueillis en très haute saison (juillet et août) diminue au profit des autres périodes de l’année, notamment l’avant-saison (avril à juin) et l’hiver », explique la structure intercommunale.

Hébergements : stabilité et taux d’occupation en hausse

Dans les meublés de tourisme, le nombre de nuitées est resté quasi stable en juillet et août 2025 par rapport à 2024 (+0,39 %), mais en baisse de 7,5 % par rapport à 2023. En détail, juillet a enregistré une progression de 1,8 %, tandis qu’août a connu un léger recul de 0,75 %. Le taux d’occupation, lui, a nettement progressé : +3,8 % en juillet et +2,1 % en août par rapport à 2024, et +7,4 % et +8,7 % respectivement par rapport à 2023. Cette hausse s’explique principalement par une diminution du nombre de meublés de tourisme disponibles, le nombre de nuitées restant stable.

Tendances nationales et impact sur les choix touristiques

Au niveau national, le coût des vacances reste une préoccupation majeure. En quatre ans, les prix ont augmenté de 27 %, tandis que le pouvoir d’achat des ménages n’a pas suivi la même progression. Parallèlement, les destinations méditerranéennes connaissent un regain d’intérêt, offrant soleil garanti et formules tout compris. La canicule a également favorisé les destinations moins exposées à la chaleur, telles que la Bretagne, la Normandie ou les zones de montagne, avec un nombre accru de réservations de dernière minute.

Fréquentation et comportements des visiteurs sur l’île de Ré

La fréquentation étrangère (Royaume-Uni, Belgique, Allemagne) reste soutenue, légèrement inférieure à 2024 sur certaines périodes. Les séjours en hébergements non-marchands (chez la famille ou des amis) se sont accrus hors juillet et août, et la demande pour des emplacements nus (caravanes et tentes) a de nouveau augmenté pendant la haute saison. Les réservations de dernière minute ont fortement progressé, influencées par la météo et le contexte géopolitique. Les animations locales, qu’elles soient communales (feux d’artifice, marchés nocturnes, concerts) ou touristiques (sorties en mer, visites de producteurs, sites touristiques) ont été très prisées.

Satisfaction des socio-professionnels : contrastes selon les secteurs

L’avant-saison 2025 a été particulièrement favorable pour les secteurs des loisirs et activités (83 % de satisfaits) et pour les hébergeurs professionnels (72 %). Les commerces ont globalement été satisfaits (62 %), mais un tiers restent réservés, tandis que la restauration connaît une forte insatisfaction (70 % de peu ou pas satisfaits). Les meublés de tourisme ont enregistré 40 % d’insatisfaits.

En juillet, la satisfaction générale a nettement augmenté (70 % de satisfaits), y compris dans la restauration et les commerces. Août a confirmé une saison estivale positive (80 % de satisfaits) avec des taux d’occupation élevés. Toutefois, certains secteurs restent fragiles, notamment les commerces et la restauration, malgré une saison globalement favorable. Les professionnels attribuent leur perception de la saison à la météo et au profil de la clientèle.

Perspectives pour l’après-saison

Les tendances pour septembre sont encourageantes, particulièrement pour les hébergements professionnels. Les meublés de tourisme restent légèrement plus prudents, tandis que la restauration, les loisirs et les commerces peinent à se prononcer en raison d’une visibilité plus limitée.

En conclusion, Destination Île de Ré note : « Malgré des disparités sectorielles, la tendance est plus solide et encourageante que celle de 2024 ». Comparée aux résultats moins favorables de Charentes Tourisme pour l’ensemble du département, l’île de Ré s’en sort donc très bien dans un contexte national et international incertain, même si restaurants et commerces continuent de ressentir des difficultés. La saison n’est pas encore terminée, et septembre ainsi que les vacances de la Toussaint pourraient encore influencer le bilan global de 2025.

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